Chez le chanteur, qu’il chante en chorale ou en soliste, qu’il chante du classique ou de la musique actuelle, l’importance de la mise en voix ou échauffement vocal n’est plus à démontrer. Voyons ensemble les différentes étapes de cette mise en voix.
L’importance du corps chez le chanteur
Pour un chanteur, dont le corps tout entier est l’instrument de musique, il est important que tout le corps soit disponible au moment où il désire chanter.
Des tensions dans les épaules, la gorge, le thorax, les jambes, et c’est toute la production vocale qui doit s’adapter, allant jusqu’à générer des difficultés à atteindre les notes aiguës ou à laisser sortir des notes graves, une puissance vocale amoindrie, ou pire encore, une voix voilée.
Comment réveiller son corps ?
Souvent, le professeur de chant, le chef de chœur ou le coach vocal, va proposer une mise en mouvements progressive de l’ensemble du corps. Cela va consister en de petits mouvements divers et variés, allant de la tête aux pieds ou des pieds à la tête, faisant bouger la nuque, les épaules, les bras, le bassin, les jambes.
Plus on bouge régulièrement son corps, plus il est disponible rapidement et facilement pour le chant. Il est bien sûr conseillé de pratiquer également une activité physique en parallèle, comme du yoga, de la gymnastique, du Pilates, de la course à pied, de la marche, de la natation, ou tout ce que fait plaisir au chanteur.
Et la respiration alors ?
Dans un second temps de l’échauffement avant de chanter, on peut pratiquer divers exercices de souffle. Il s’agira par exemple de prendre conscience de sa respiration, des différents niveaux dans lesquelles elle se produit : le ventre, les côtes basses, la cage thoracique dans son ensemble.
Un exercice intéressant ensuite est de prendre son inspiration par le nez, et de souffler lentement par la bouche, avec la possibilité d’y ajouter des consonnes non voisées telles que « f » ou « s » par exemple, tout en gardant la musculature de la bouche et de la gorge les plus détendues possible.
Ensuite, pour réveiller le diaphragme dans sa fonction de soutien, on peut faire le même exercice que précédemment décrit, en y ajoutant un petit plus : la sensation que les côtes basses restent le plus écartées possible pendant que l’on souffle.
Jouer avec les expirations
Une fois que tout cela est en place, on peut jouer à rajouter des rythmes : une inspiration tranquille par le nez, et on souffle rythmiquement comme si on jouait des croches, sans reprendre d’air entretemps, soit sur une consonne non voisée choisie, soit en alternant ces consonnes par exemples 3 « f » puis 3 « s », et on finit en expirant doucement ce qui restait d’air dans les poumons.
On peut s’amuser avec des rythmes réguliers, irréguliers, ou en suivant le rythme ou phrasé d’une chanson par exemple.
Une belle mise en voix s’ensuit
La mise en voix en tant que telle, avec ses vocalises, démarre ensuite, bien que toute la « mise en corps » qui précède en fasse déjà partie.
Elle se fait en utilisant divers exercices, et différents moyens, pour réveiller les muscles permettant l’émission vocale (depuis le larynx jusqu’aux muscles de la langue et de la bouche), et naviguer progressivement dans l’ensemble de l’ambitus vocal du chanteur (les notes qu’il est capable d’atteindre). Nous développerons cet aspect dans notre prochain article.
Et vous ?
Comment pratiquez vous votre mise en mouvement et mise en voix avant de chanter ? Avez-vous des exercices fétiches, ou des incontournables que vous pratiquez systématiquement ?
N’hésitez pas à me les partager, ou à me poser vos questions, qui pourront peut-être faire l’objet d’un prochain article.